Je ne t’attendais plus,

Pourtant, tu es venu,

Simplement, avec à la main,

Une bouteille de vin.

Avec beaucoup d’appréhension,

Sans effusion et toute à ma passion,

Je t’ai ouvert, le sourire aux lèvres,

Pensant sombrer dans un rêve.

Je t’avais lancé mes derniers poèmes,

Mes derniers ; « je t’aime »

Comme un bouteille à la mer,

Perdus, flottant sur cet océan vert.

Plus rien à dire, plus de larmes à pleurer,

Restait le renoncement, plus rien à espérer.

Et le miracle se produit,

Derrière ma porte, en catimini,

Apollon, toujours me séduit,

Me noyer dans son regard me suffit,

C’est ardent, c’est viscéral,

Mon coeur s’emballe,

Ta fougue, tes épaules,

Mon corps s’affole,

La faim, l’envie réapparaissent,

Le vide et l’ennui disparaissent,

Plus rien n’a d’importance,

Nous reprenons notre danse,

Dans un tourbillon de patience,

D’amour et de bienveillance.

Laissons nous par le désir emporter,

Ferme les yeux,  je vais te guider,

Viens, pose ta tête sur mon sein,

Viens, viens, ensemble finissons le chemin.

 
 
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