Je regardais tes mains d’homme à jamais perdu

Ces mains qui jamais ne me caresseraient plus

Ces mains aimantes habiles à me faire frissonner

Quand sur mon corps, sûres d’elles, elles savaient où aller.

Je regardais cette bouche, muette de tout amour,

Cette bouche gourmande, sensuelle qui devenait velours

Quand nos langues exaltées se mêlaient dans nos bouches

Quand caresses et désirs faisaient à coup sûr mouche.

Je contemplais ton dos que tu tournes désormais

Qui me faisait rêver et souvent fantasmer,

Tes épaules d’Apollon, signe de virilité

Et tes bras rebondis où j’aimais m’accrocher.

Puis, tes yeux, qui ne me regardent plus,

Qui ne croisent plus les miens, on ne se parle plus,

On se dispute, on hurle, on s’agresse à la place

On ne se comprend plus et on reste de glace.

Notre amour, souvenir fêlé de notre passé,

Jeté au fond d’un panier, oublié sur le pavé,

Pour t’alléger et mieux m’abandonner.

Tu pars ailleurs pour ne plus être emprisonné,

Pour qu’enfin de tes propres ailes tu puisses voler,

Pour choisir à ton gré les chemins où aller ;

Pour convoler, crois-tu avec la liberté,

Saches que tu fais fausse route, rien ne vaut d’être aimé.

 

Echange

1 commentaire

J’aime la conclusion en particulier, bien dit!

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