Je sens le froid de la mort
Pénétrer dans tout mon corps,
Envahir mon for intérieur,
Dévastateur… mais je n’ai plus peur.
La mort glisse, me frôle,
Ma nuque, mes épaules,
Derrière moi comme une ombre,
Glaçante et sombre,
Elle souffle la peine, la nuit,
Me faisant chanceler, affaiblie,
Elle se cache, prend son temps,
Patiemment, elle attend.
Elle me détruit peu à peu,
Lentement à petit feu,
Ma vie durant, elle m’a accablée de fardeaux,
Me brisant le moral et le dos,
Puis elle a assassiné mon cœur,
Me privant de mon âme sœur,
Débranchant l’oxygène du bonheur,
Loin de tout défibrillateur,
A l’agonie mon sourire,
Et mon regard ne pouvant plus cacher souffrir,
Elle m’a mis genoux à terre,
Piétinant mon âme, délétère,
Montrant sa toute puissance,
Sa invincibilité et son efficience
Bientôt, elle s’immiscera plus avant,
Pour frapper, quand bon lui semblera, cruellement,
Donnant le coup de grâce,
En me regardant, ce jour-là, bien en face,
Pour que je comprenne que l’issue est fatale,
Que cette fois, je suis condamnée à la peine capitale.
Sans commentaire