Durant ma promenade, ce soir
Je fus attiré par un regard
Une femme regardait au hasard
Derrière une fenêtre dans le noir.
Je la voyais à la lueur du réverbère ;
Et je sentais en elle un mystère.
Elle était dans une maison normande
Et par son regard perdu dans la lande
Je devinais en elle, une grande tristesse
Ainsi que le silence dans la pièce
Où vivait sa nostalgie, sa mélancolie.
Elle était grande, jeune et jolie
Que pouvaient donc être ses soucis
Dans ce si beau pays qu’est la Normandie !
J’essayais d’imaginer sa vie ;
Son passé, sa famille, ses amis.
On aurait dit qu’elle ne voyait rien,
Quelle était la raison de ce chagrin ?
Avait-elle perdu un être cher ?
Un amant, un grand-père ?
Etait-elle sans emploi, sans argent
Son enfant était-il souffrant ?
S’étaient-ils violement disputés
Ou l’avait-il définitivement quitté ?
Je ne la connaissais pas,
Je ne comprenais pas…
J’aurais aimé pouvoir entrer,
Essayer de lui parler, la soulager
Ou peut être la consoler
Mais pouvait-elle se confier
A un simple étranger ?
J’aurais aimé l’aider,
Mais je n’ai rien tenté, pas osé
Par peur de la déranger.
Et je lui ai tourné le dos,
La laissant porter son fardeau,
N’essayant finalement pas de savoir
Qu’elle était sa triste histoire.
Sans commentaire