Dans le silence d’un soir de printemps,
Dans un parc, sur un banc, tranquillement,
Je m’étais assise pour oublier le temps,
Seule, avec moi-même discutant,
Faisant le point sur mon histoire,
Triste et pleine de désespoir.
Dans un halo de lumière, elle est alors apparue,
Et sans faire de bruit, doucement, elle est venue,
Légère et éthérée, s’asseoir, avec moi, sous les lauriers,
Et d’une voix d’outre-tombe s’est mise à me parler,
Un sourire au bord de ses grands yeux,
Avec de la gentillesse et beaucoup de sérieux,
De mes peines, de mes chagrins,
De mes amours, de ma solitude sans fin.
Elle m’a dit être toujours là dans le pire,
Pour m’entourer et me soutenir,
Etre contrariée de mes mauvaises pensées,
Et se battre pour m’empêcher de les réaliser.
Elle m’a dit que lorsque j’avais envie de pleurer,
Je ne devais pas hésiter mais que je devais m’accrocher,
Me remémorant mon enfance,
Ce lien qui nous unissait plein d’amour et de confiance.
Elle m’a dit, tu ne retrouveras pas l’innoncence,
Ce bien-être, cette insouciance,
Mais elle est en toi, vas la chercher
Quand la vie est trop lourde à porter.
N’oublie pas qu’il y a toujours pire,
Voyage sur tes bons souvenirs,
Laisse-les t’emmener,
Où les vents sont légers,
Où les pensées sont claires,
Où l’amour est mystère,
Loin des tourbillons de ta tête,
Loin de ces maudites tempêtes,
Tu as la santé et l’esprit,
En toi est chevillée la vie,
Tant qu’elle est là, rien n’est fini,
Tant qu’elle est là, l’espoir luit.
Accepte la lumière,
Fait durer l’éphémère,
Tu as souffert, tu as pleuré,
C’est une triste vérité,
Mais continue à avancer,
Ca vaut le coup et tu le sais,
Je te tiendrai toujours la main,
T’accompagnant vers ton destin,
A tes côtés, je marcherai,
Et le jour dernier, je viendrai te chercher.
Les larmes aux yeux, je l’ai regardée,
Redevenue gamine, dans ses bras, j’ai voulu me précipiter,
Pour l’enlacer et ses vieilles joues embrasser,
Mais je n’ai pas eu le temps de me lever,
Dans ses nuages, déjà, elle s’était envolée,
Dans son paradis, retournée, veillant sur moi, jusqu’au jugement dernier.
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