Je t’imaginais allongé dans ton costume,

Acheté à titre posthume,

Elégant, beau et reposé,

Moi, à tes côtés, effondrée.

Seule, malgré tous ces gens autour,

Anéantie par ce vautour,

Venu t’emporter mon amour,

Eteignant le soleil de mes jours,

Et m’astreindre, sans égard, à l’hiver,

Contrainte désormais à vivre en enfer,

Affrontant cette si difficile épreuve,

Vieille et veuve,

Abattue et chancelante,

Mise à terre par cette déferlante,

Avec cette impression d’avoir perdu un bout de moi-même,

De respirer avec difficulté comme atteinte d’emphysème,

Lourde de peine,

Le coeur gangrène,

Encombrée de ses si forts sentiments,

Qui avait fait de toi, mon homme, mon amant,

Que je me dois aujourd’hui de taire,

Et dont je ne sais plus que faire.

Tes yeux verts hier brillants fermés,

Et endormis à jamais,

La douceur de tes gestes, de ta voix,

Vont avoir raison de moi,

La tristesse coulant dans mes veines,

Et débordant de mes yeux fontaines.

Je vais peut-être vivre encore,

Mais tout en moi est mort,

Tuant jusqu’à mon dernier espoir,

Mais sache que je t’aime et t’aimerai jusqu’à mon dernier soir.

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