Souvent, j’aimerais être un ermite,

Rester au chaud dans mon gîte,

Loin de ces gens qui s’agitent

Qui vivent comme des parasites,

Qui parlent pour s’entendre parler

Mais dont le monologue n’a aucun intérêt.

Vivre à mon rythme, selon mon gré,

Dans un univers ouaté, douillet,

Où règne le calme et la sécurité.

Loin de cette foule enragée,

Qui ne sait même plus rêver,

Qui ne sait même plus aimer.

Celle qui colporte des rumeurs,

Te fait subir ses humeurs.

Loin de ces futurs délateurs

Quand reviendra un dictateur.

Partir, pour enfin, me protéger,

Sans jamais me résigner,

Sans jamais la tête baisser.

Partir, fatiguée de leur résister.

Sans tristesse, ni regret,

J’emporte avec moi mes secrets,

Mes amours, mes pudeurs.

Je ferme les yeux sur vos horreurs,

Je m’engouffre dans la tiédeur

A la recherche du bonheur.

Et sans aucun remord,

Doucement, je m’endors

Je vous laisse dans votre décor,

Je pars vers un autre port.

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