J’ai, à jamais , tiré un trait sur mes racines, Posé un mouchoir sur cette histoire assassine, Condamné la porte de mes souffrances enfantines, Placé, sur ce passé écrasant, une sourdine ; Préféré l’amitié à la fraternité, De vrais coups de cœur remplis de sincérité, De bons amis rassurants, plein de loyauté, De réels sentiments, gorgés de vérités ; Déposer un cadenas sur les douleurs d’hier, Sur cette mémoire, pas toujours très bonne conseillère.
J’ai rangé dans des cartons, mes peines au vestiaire Libérée , pour partir vers de nouvelles frontières, Echangeant mes valises trop lourdes à transporter Contre un petit sac en toile, beaucoup plus léger ; J’ai ouvert les yeux sur d’autres couleurs, Découvert des mondes, de nouvelles saveurs, Troqué ma rêverie pour des idées claires, Regardé plus loin enlevant mes œillères ; Cesser d’espérer des choses impossibles, Pour des bonheurs simples mais plus accessibles. |
J’ai vu la lumière au bout du tunnel, Emprunté la rue, quitté ma ruelle, Aimé le soleil autant que la pluie, Espéré le jour, désiré la nuit, Quitté mon carcan, mes à-priori, Dit, enfin, adieu à la léthargie, Pour ne rien manquer, pleine d’énergie, Bien disposée à sourire à ma vie, Pour la dévorer et en profiter, Epanouie, heureuse, sans aucun regret.
J’attribue d’autres valeurs à mon existence, Pour me protéger, je prends mes distances, J’entre en résistance, adieu la malchance, Décidée à vivre cette douce renaissance |
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