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Voilà, c’est de nouveau l’automne ; Les arbres ont revêtu leurs feuilles Aux éclats flamboyants et cuivrés. Dehors, le vent léger grogne Et de ma demeure, sur le seuil J’observe ces gracieuses beautés. Là, un vert encore oublié, Ici, un rouge vif éclatant, Plus loin encore, un jaune doré, Et que dire des oranges variés Des roses et des bruns chatoyants, De ces palettes si bien mariées. L’automne où commence la fraîcheur Réchauffe par ces teintes si chaudes Le cœur et le corps des poètes ; Ainsi que ceux des tendres rêveurs Composant pour eux-mêmes une ode Qu’ils chantent dans leur tête. Automne, âpre et charmante saison Où palissent les rayons du soleil, Où s’affichent de si belles couleurs, Où chaque regard à l’horizon Met alors nos sens en éveil Nous offre ainsi un vrai bonheur. Et lorsqu’en famille, nous sortons Encapuchonnés dans nos cirés Tout n’est que grâces et merveilles. Où que nous nous attardions Dans la plaine ou la forêt, Le frais, les odeurs nous réveillent. |
Avide de cette nature diaprée Qui va nous apporter noisettes, Fèves, châtaignes et champignons, C’est une félicité de se promener, Un plaisir simple que cette cueillette Ramenée dans notre maison. Un doux délice à partager, Que l’on soit gourmand ou gourmet ; Ces saveurs si particulières, A la fois suaves et boisées, Ces fruits secs à décortiquer Dans cette atmosphère familière. Les enfants ramasseront par terre Quelques feuilles qu’ils laisseront sécher Pour mettre ensuite dans leur herbier Mais ce sera, hélas, l’hiver Et que faire d’autre pour s’occuper Car plus question de lanterner. Cachés à l’abri de cet air glacé Emmitouflés dans nos pull-overs Ou devant un bon feu de cheminée Dans une ambiance hospitalière, Nous resterons quelques mois confinés Et attendant, désolés, que vienne l’été.
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