Au bord du gouffre de ma vieillesse, Je n’ai pas atteint la sagesse Dont nous parlaient les anciens Ni la bonification du bon vin. Au cœur de ma solitude, Ni tranquillité, ni quiétude. En moi, toujours, gronde ce tonnerre Auquel, je ne peux me soustraire Foudre de colère, de passions, Orages de peines à l’occasion. Il me faut encore être le vent Suivre les courants et contre-courants Tendrement, emmêler tes cheveux T’emporter dans un galop fougueux ; Rester à ta bouche, une source, Subtile, fraîche et douce Apaisant ta soif d’Amour, Jusqu’à notre dernier jour, Bien que mon corps se tasse, Et que mon âme se lasse, Que mes yeux pleurent sans raison, Que se ressemblent les saisons, Même si comme une pomme, je me flétris, A l’hiver… au crépuscule de ma vie. |
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