La tonne de boue agrippée à mes pieds,

M’entraîne tels des sables mouvants

Vers des tréfonds dont je ne peux m’extirper,

Et dont, c’est évident, je ne sortirai pas vivant,

Accouplée à ce fardeau des convenances et obligations,

Ils interdisent les rêves et l’imagination.

Je m’enfonce, chaque jour, plus profond, m’essoufflant,

Pour lutter contre ces adversaires puissants, étouffants.

Le combat est inégal, je ne fais pas le poids,

Je bataille, je résiste mais ma force décroît.

Je suis seul, contre et face à eux,

Terrassé, éreinté, silencieux.

Cependant, je garde en moi l’espoir infini,

Qu’un soir, je croiserai une main amie

Capable de me sortir de cette mélasse,

Me relayant pour porter ma besace,

Assez fort pour combattre à mes côtés,

Assez bon pour sincèrement m’épauler,

Me sauvant de ce maudit bourbier,

En m’offrant de plus légers souliers.

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