Si sur moi se referme la porte,
Que demain le vent m’emporte,
Que brutalement se ferment mes yeux,
Sans un mot, sans un adieu,
Seras-tu triste ?
Garderas-tu fétichiste,
Une mèche de mes cheveux ?
Ou rangeras-tu dans ta mémoire, la couleur de mes yeux,
Le parfum de ma peau,
La douceur de mes mots,
Comme un trésor
L’ombre de mon corps,
Pleureras-tu comme une madeleine,
Sans fin comme une fontaine,
Cette petite femme enfant,
Qui t’aimait tant,
M’apporteras-tu des fleurs,
Tel un Casanova, un admirateur ?
Quel sera ton discours,
Diras-tu ton amour ?
Consentiras-tu des qualités,
A cette âme échappée ?
Parleras-tu de la poète,
Trop amoureuse, un peu folette,
De cette mère avenante,
Chaleureuse et aimante,
Ou te tairas-tu accablé et muet,
Gardant pour toi, nos secrets,
Ta peine et tes larmes,
Dans un silence plein du vacarme,
De tes pensées, de tes souvenirs,
Dis, pleureras-tu lorsque je vais mourir ?
Sans commentaire