Dans notre société, on consomme,
Tout, même des femmes et des hommes,
Comme de vulgaires objets,
Qu’on jette une fois dépassés.
Quand dans le couple quelque chose débloque,
On le prend, on le froisse, et toc,
Plutôt que d’essayer de le réparer,
Il est mis au panier.
On baise, on se met à nu,
Mais on ne se parle plus.
A la première difficulté,
On préfère se disputer,
Plutôt que d’admettre nos torts et s’incliner,
On veut, coûte que coûte, avoir le dernier mot,
Même si pour cela, il doit être le plus gros.
On s’affronte pour avoir raison,
Parfois pour un oui, pour un non,
Et plutôt que de se remettre en questions,
On pousse jusqu’à la déraison,
Incapable d’accepter de l’autre les défauts,
De le voir toujours aussi séduisant, aussi beau,
Plutôt que d’admettre que personne n’est pas parfait,
On atteint des extrémités,
Et on préfère se quitter,
Jeter l’éponge et s’en aller,
Plus possible de comprendre que nous sommes deux entités,
Que sur tout ne pouvons nous accorder,
Oublier, que c’était d’ailleurs pour ça que nous nous sommes aimés,
Pour ce chacun à l’autre apportait,
De la richesse, d’autres valeurs, ces différences qui nous attiraient,
Nous amusaient ou nous charmaient,
Pourquoi, au fil du remps, se mettent-elles à nous agacer ?
Comme si on avait décidé,
Que l’autre devait nous ressembler,
Sur nos avis et nos pensées,
Il devait se calquer,
Pourquoi le fait de ne pas être d’accord, devrait,
Remettre nos vies en cause, nous séparer ?
Ne serait-il pas plus logique de s’élever dans le débat,
Plutôt que de nous laisser engloutir dans les éclats,
Non, c’est ainsi, on part,
Sans état d’âme, sans un regard,
On se déteste, on se détruit,
Et puis, ailleurs avec un autre, on reproduit,
Pour d’autres fadaises, d’autres allégations,
Ce jeu de dupes, ce jeu de cons.
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