Nous ne vieillirons pas ensemble,
Nos pas, selon toi, n’allant plus l’amble,
Ne restaient que les épines, disparues les roses,
T’attachant au côté sombre, occultant le bon côté des choses,
Tu m’as tournée le dos attiré pour d’autres parfums,
Sonnant le glas et de notre histoire la fin.
Plus simple pour toi de convoler ailleurs,
Plutôt que d’inventer notre bonheur,
Naufrageant notre amour,
Me privant de tes nuits et de tes jours,
Faisant fi de notre passé,
Pour un avenir de papier.
Au seuil de notre automne ainsi brisé,
Tu as mis derrière toi, nos printemps et nos étés,
Ayant pourtant donné deux jolis fruits,
Issus de ta sève et de mon pistil réunis,
Oubliant de l’amour les valeurs,
La passion, la frénésie, la chaleur,
Omettant qu’aimer c’est aussi ravauder,
Même si, c’est quelquefois, compliqué.
C’est ce qui en fait sa force et sa beauté,
Savoir dans la difficulté résister.
Construire et reconstruire ce qui s’est fissuré,
Se battre et s’unir pour avancer,
Accepter les blessures et les cicatrices,
Compensées par la tendresse, l’écoute, réparatrices,
Affronter les tempêtes et les pluies,
Et savoir jouir des accalmies,
Pour mener notre barque à bon port,
Amassant douceurs et trésors,
Et, glisser, paisiblement vers les eaux calmes de l’hiver,
L’un contre l’autre, loin de nos stupides guerres.
Sans commentaire