Une larme au bord de l’oeil,
Je voudrais porter le deuil,
Le deuil de la démocratie,
La mort de mon pays.
Ma France, tes yeux pleins de souffrances et de cernes,
Tu mets avec tristesse, en berne,
Ton pavillon des droits de l’homme,
Vendant pour une modique somme,
Ton âme au diable,
Et c’est inqualifiable,
A ces gens qui parlent à tes peurs,
Et non pas à ton coeur.
Sur le fronton des mairies,
Comme de vulgaires graffitis,
Vont être effacés,
Les liberté, égalité, fraternité,
Remplacés par délation, répression,
Discrimination.
C’est le retour du bruit des bottes,
A ta tête, des despotes,
Qui vont tuer la liberté,
Les libertés, d’être et de penser,
Ils vont oublier des pans de ton histoire,
Modifiant à leur guise ta mémoire,
Effaçant leurs exactions,
Trouvant des excuses à leur perversion,
Ils vont interdire,
Brûler les livres, empêcher d’écrire,
Il n’y aura plus qu’un seul dieu,
Blond aux yeux bleus,
Ils vont détruire temples, synagogues et mosquées,
Il faudra se cacher pour prier,
Sous peine d’être emprisonné ou expulsé,
Au nom de la laïcité.
Je ne te reconnais plus,
Ma France quel costume revets-tu ?
Celui de l’intolérance,
Du racisme, de la défiance,
Pourquoi choisir la division,
Quand le temps est à la multiplication,
Des savoirs et des intelligences,
Il nous faut relever le challenge,
Du partage et du métissage,
Il est là le bon message,
Nous devons agrandir la ronde,
Car nous sommes des enfants du monde,
Nous devons dès aujourd’hui penser autrement,
Etre conscient de n’être qu’un microbe de passage,
Et être assez sage,
Pour maintenir en pleine santé,
Dans le respect,
De la nature et de l’humanité,
Cette si belle immensité,
Et la seule possibilité de le faire,
C’est en étant frères.
Ma France ne te trompe pas d’ennemi,
Où tu vas en payer le prix,
La médiocrité, l’ignorance,
La pression, l’allégeance,
La misère, l’exclusion,
N’entends-tu pas le chant de l’oppression ?
Sans commentaire