ANGELA
Avec le veuvage est apparue la solitude,
Accompagnée des habitudes,
En point de repère,
Pour détendre l’atmosphère,
Pour tenir debout,
Aimer la vie,
Malgré tout.
Les mêmes gestes aux mêmes heures,
Les mêmes plats sans vraie saveur,
Une routine,
Tout en sourdine.
Et un matin, les habitudes,
Se transforment en lassitude,
Le quotidien devient difficile,
Les heures trop doucement défilent,
Sans offrir une envie, un sourire,
Seulement son lot de soupirs,
Sa nostalgie et ses souvenirs,
Qui, si avant nous aidaient à tenir,
Désormais nous amenuisent,
Et nous détruisent.
A table de bout en bout,
Plus rien n’a de goût,
Pas même le dessert,
Qui devient amer,
Lui, qui hier nous réjouissait,
Aujourd’hui à du mal à passer.
Chaque pas est lourd,
Les gestes gourds,
Le corps engourdi et endolori,
Le cerveau endormi,
Les idées envolées,
Les paroles enfermées.
Je n’aspire plus qu’à partir,
Mais le coeur semble tenir,
Malgré les chagrins,
Distillés par un cruel destin,
Qui t’a greffée des ailes,
Qui m’a condamnée,
A te pleurer autant d’années.
Chaque jour, je prie dieu,
Qu’il vienne me fermer les yeux,
Pour vous retrouver, toi et ton père,
Qu’il vienne enfin me libérer de cet enfer.
Sans commentaire