SUR L’ECHIQUIER

Je suis un pion, je ne peux qu’avancer,

C’est la règle, un pion ne peux reculer,

C’est la pièce faible sur le grand échiquier,

Sa seule ambition aller de l’avant ou se faire sauter.

J’aurais pu, peut-être, être fou du roi,

Parce que dans ma tête rien n’est vraiment droit,

Mais trop triste pour ce rôle là,

On m’a convaincu de faire d’autres choix.

Un rêve inavouable,

Devenir notable,

Une pièce maîtresse :

Tour de forteresse,

Haute et dominante dans tous les combats

Forte et droite affrontant soldats

Ou le cavalier, noble, sur sa monture,

Fier, vaillant,  ayant belle allure,

Au côté de la dame, la femme du roi,

Ravissante et douce, cela va de soi.

Quant à la place du roi,

Impossible pour moi

Ne sont élus que les êtres bien nés,

N’atteignent ce poste que les fortunés.

Alors, résolu, j’accepte cette fatalité,

Las et résigné, je ne fais qu’avancer.