En chasse, la hyène choisit sa proie,
Blessée, frêle, fragilisée,
Patiemment, en riant, elle la traque,
Elle prendra le temps qu’il faudra,
Elle attend, elle observe,
D’abord de loin puis de plus en plus près,
Elle est en embuscade,
La regarde et la sent,
Elle pressent ses faiblesses,
Pour pouvoir la piéger.
A pas de loup, sournoise, elle avance,
Derrière son masque, dissimulée,
Doucement mais sûrement l’étau se resserre,
La cible, naïve, est confiante,
Inconsciente, elle n’a pas vu le danger,
Dans son périmètre, elle la laisse rentrer,
La bête est acculée
Ne peut plus reculer,
Elle joue alors avec elle,
La pousse, la griffe,
La mord, la lâche,
La mord, la blesse,
La libère pour qu’elle espère,
Puis sur elle, la mâchoire se serre,
Puis elle se redesserre,
Elle a ce goût de sang dans la gueule,
Qu’elle affectionne tant,
Elle assied son pouvoir,
Dominatrice, cruelle,
Elle prend son temps,
Pour laisser son gibier souffler
Pour qu’il reprenne force et confiance,
Pour qu’il reprenne espoir,
Pour mieux s’en amuser,
Et quand il est épuisé,
C’est la morsure fatale,
Pas forcément mortelle,
La bête reste à terre à moitié dévorée,
La hyène a gagné ce combat inégal,
Lassée, l’animal estropié n’a plus guère d’intérêt,
Plus assez vif et brisé,
Elle le laisse à ses pieds,
Mais jamais rassasiée, la hyène,
Avant même de l’avoir abattue,
A déjà repéré sa prochaine victime
Prête à jouer encore et encore,
Au jeu du chat et de la souris.
2 commentaires
Emma
Texte écrit pour décrire des relations toxiques…
Estelle
C’est très bien décrit! (heu il y a une faute à « combat inégal », e en trop…)