Bringuebalante avec lenteur,

Elle déambule avec son déambulateur,

A petits pas de souris,

Accrochée à ce fil de vie,

Quelque soit sa route,

Chaque pas lui coûte.

Avancer, est un calvaire,

Une vraie galère,

Même à plat,

Le chemin n’en finit pas.

Son corps n’est que douleur,

Marcher, un crève coeur,

Mais sortir,

Est son dernier plaisir,

Prendre l’air, respirer,

Avec ses voisines discuter,

Cancanner,

Parler de la société,

Des ses mystères,

De ses misères,

A ses yeux, plus rien n’est beau,

Plus rien ne vaut.

Elle s’arrête régulièrement,

Son souffle reprenant,

Quelque fois faisant semblant de contempler une vitrine,

Quelque fois sans chichi, une main sur la poitrine.

Elle avance bringuebalant,

Doucement,

Sans but, sans raison,

Au pied de sa maison,

De moins en moins souvent,

De moins en moins longtemps,

De plus en plus tremblante,

De plus en plus chancelante,

En même temps que sa force, son moral,

Lui aussi se fait la malle,

Elle se dit que cette fois, c’est peut-être la dernière,

Et que bientôt de son corps, elle sera prisonnière,

Elle résiste tant qu’elle peut,

Mais il va falloir s’y résoudre d’ici peu,

Elle sait que son décor va se réduire encore,

Jusqu’à ce qu’enfin, elle rencontre la mort.

Echange

Sans commentaire

Vous pouvez être le premier à poster un commentaire.

Laisser un commentaire

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>