Je travaille quand tout le monde dort encore,

Et quand dehors, aux aurores, je sors,

Pour bosser au petit matin,

Le monde enfin m’appartient,

Je respire à plein poumons,

Prenant de ce moment possession,

Riche de tout prendre sans rien m’accaparer,

Riche de voir, d’entendre et de savoir savourer,

Ce silence de cathédrales,

Qui tout autour de moi s’étale,

Assourdissant,

Reposant,

Juste le bruit du temps,

De mes pas et du vent,

Les étoiles aguicheuses étincelles,

Deviennent lustre du ciel,

La nuit relève pudiquement ses jupons et s’enfuit,

La lune, pâle halo, pour quelques heures encore luit,

Invitant aux voyages et aux rêves,

Puis doucement, le jour se lève,

Ankylosé, les yeux plein de sommeil,

Accompagné, c’est selon, de la pluie ou du soleil,

Mais là, les gens sont sortis, eux aussi,

Et la charmante parenthèse est finie.

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