Les notes s’égrènent doucement,Adagio

La suave mélodie te prend,

Elle t’enveloppe harmonieusement,

Te touche, t’enivre profondément,

Comme un amant qui te caresse

Un homme aimant plein de tendresse.

Elle t’emmène paisible et charmante,

Pleine d’émotion, envoûtante.

Puis fougueusement, elle te porte,

Dans son envolée te transporte.

C’est une montée toute en puissance,

Une excitation de tes sens,

Un véritable plaisir intense,

Apparenté à une jouissance.

Crescendo, t’emporte avec elle,

Dans un torrent de décibels ;

Chaque instrument et chaque accord

S’expriment ardemment haut et fort

Unis, en rythme, au diapason,

Dans la passion, à l’unisson,

Dans un seul et même mouvement,

Si furieusement, si violemment,

Que ça t’arracherait le cœur

Or, ce n’est pas de la douleur.

Ému, comme deux corps impétueux

Après un ébat amoureux,

Tu te donnes à cette petite mort

Mais la musique retombe alors ;

Elle repart moderato,

Ton langage alors adagio,

Devient mots d’amour à l’oreille,

Un doux murmure dans le sommeil,

Une gourmandise après l’amour,

Une douce sensation de velours.

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