On comprend que l’on vieillit Quand dans des cadres vernis, Apparaissent dans nos maisons, Poussant comme des champignons Les photos de nos aïeux, Des gens qui, il y a peu, Nous serraient, nous embrassaient, Nous aimaient, nous chérissaient, Placées sur des étagères, Figés, prenant la poussière. Un morceau de souvenir, Un de leurs derniers sourires, Calqué à un instant T, Volé, immortalisé, Les contemplant tous les jours Plein de tristesse et d’amour, Toujours, ils guident nos pas Sans bruit, dans leur cadre en bois. La vie ainsi s’écoulant, L’âge et la vieillesse venant, Sous peu, c’est sur vos armoires Que vous croiserez nos regards, Posés sur papier glacé, Gelés… pour l ’éternité. |
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1 commentaire
Estelle
Brrr ce poème me glace!