Mémé2  

On comprend que l’on vieillit

Quand dans des cadres vernis,

Apparaissent dans nos maisons,

Poussant comme des champignons

Les photos de nos aïeux,

Des gens qui, il y a peu,

Nous serraient, nous embrassaient,

Nous aimaient, nous chérissaient,

Placées sur des étagères,

Figés, prenant la poussière.

Un morceau de souvenir,

Un de leurs derniers sourires,

Calqué à un instant T,

Volé, immortalisé,

Les contemplant tous les jours

Plein de tristesse et d’amour,

Toujours, ils guident nos pas

Sans bruit, dans leur cadre en bois.

La vie ainsi s’écoulant,

L’âge et la vieillesse venant,

Sous peu, c’est sur vos armoires

Que vous croiserez nos regards,

Posés sur papier glacé,

Gelés… pour l ’éternité.

 

 

 

 

 

 

 

Mémé de Bretagne

   Parrain2

Echange

1 commentaire

Brrr ce poème me glace!

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