Evidence

 

Je l’examinais endormie,

L’air si fragile dans ce grand lit ;

Ses traits détendus, sans soucis,

Je la trouvais vraiment jolie.

Cela faisait pourtant longtemps

Que  tous deux, nous étions amants,

Mais dans cette chambre la regardant

J’en oubliais presque le temps.

Je la redécouvrais ému,

Par ce sein dévoilé et nu,

Plein de tendresse et de désir

Rien ne me faisant plus plaisir ;

Je la contemplais sans rien dire,

Au bord de mes lèvres, un sourire.

Voyant le reste de son corps,

Toutes ses courbes que j’adore

Pourtant bien cachées sous les draps

Ce galbe si frêle et délicat

Qui me fait fantasmer souvent

Simplement rien qu’en l’évoquant

Aussi, plein d’un amour transi

La laissant ainsi alanguie,

J’ai su si je l’avais omis

Qu’elle était la femme de ma vie.

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