Ils ont croisé ma route, Pleine de rêves et de doutes, Se sentant consternés De m’entendre chanter, Se sentant agressés Que j’ose les regarder Se sentant provoqués D ’avoir tant de toupet De faire naître à mes lèvres Ce sourire doux et mièvre, Cette candeur affichée Qu’ils ne peuvent tolérer. Eux, sont dans leur voiture, Un loup sur la figure Bien figé, bien en place, Masque de marbre et de glace, Fermés sans expression, Marionnettes de chiffon. |
Eux, sont dans leur bagnole, Colombine ou Guignol, Chacun dans leur histoire. Pas d’échange de regards, Ils fixent droit devant, Les yeux dans le néant Comme des pantins de bois Silencieux et sans voix. Interprétant leur vie Simulacre, comédie, Vaudeville, tragédie, Pleine de minauderies Et de leurs simagrées ; Costumes de papier Acteurs de pacotilles Ne valant pas une bille. Eux, s’en vont anonymes Jouer leur pantomime. |
||
Sans commentaire