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J’aime la terre nue A perte de vue, S’offrant ingénue Presqu’à corps perdu Etendant ses champs Sur plusieurs arpents ; Fraîchement retournée Dans ces teintes marbrées Caramel, tabac, Sienne ou chocolat ; Pas ensemencée, A peine labourée, Belle, ensoleillée Pleine de majesté, Libérant senteurs En tout temps, toute heure Effluves musquées, Délicieux bouquet, Savoureux fumet ; Printemps ou été J’aime cette terre Riche et nourricière. |
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