Tu n’as vu qu’une mégère
Pleine de rage et colère,
Virago aboyant
Un dragon rugissant,
Tonnant, vociférant,
Incisif et violent,
Muselant tes désirs
Tes rêves et plaisirs
Ton esprit libertin,
Entrave sur ton chemin.
Tu n’as vu qu’une furie
Méprisante et aigrie ;
Ce n’était qu’une femme
Avec des bleus à l’âme,
Touchée dans son amour
Abattue tour à tour
Par tous les coups du sort,
Toutes larmes dehors,
Fondue sa carapace,
Eventrée sa cuirasse,
Ne reste que la souffrance
Fracassante de violence.
Une poupée de chiffon
Transformée en typhon
D’habitude si tendre
Hurlant pour qu’on l’entende ;
Mise en pièces, en lambeaux
Bouleversée, en sanglot.
Poupée de porcelaine
Accablée par la peine,
Cassée en mille morceaux
Perdant ses idéaux
Brisée au plus profond
Le cœur à l’abandon ;
Telle une écorchée vive
Apeurée et craintive.
Une cocotte de papier
Froissée et déchirée
Bonne à être jetée
Comme un vulgaire jouet.
Fatiguée, épuisée
Il lui fallait pleurer,
Evacuer ces années,
Toutes ces difficultés
Une à une encaissées
Et si lourdes à porter.
Une marionnette sans fil,
Un automate sans pile
Cascade de tristesse,
Cédant à sa faiblesse ;
Une compagne amoureuse,
Torturée, malheureuse.
Une épouse effondrée,
Déprimée, Terrassée,
Ce n’était qu’une femme
Avec des bleus à l’âme.
1 commentaire
Admirateur
Poème très émouvant,
tu as du traverser une période horrible.
Ce qui ne tue pas rends plus fort. (facile à dire pour les autres)
On ne peut oublier le passé, mais fais de tous les jours les bons choix pour te plus jamais revivre cette période…