Tu es un oiseau des prairies, Pas un inséparable uni à vie, Un de ceux qui batifolent, Heureux, dans les hautes herbes folles. Un bel oiseau des bois Plutôt dehors même dans le froid, A l’affût de toutes les senteurs, De tous les bruits, toutes les couleurs. Simplement, un oiseau sauvage, Bien trop à l’étroit dans sa cage, Par trop épris de liberté, De grands espaces, d’immensité. Envie d’agiter tes plumes A l’étroit dans ton joli costume, Etouffé par tout ces clichés, L’essence de notre société. Tandis que moi, je ne rêvais Que d’un simple nid douillet, D’enfants courant dans le jardin, De douceur au petit matin. |
J’avais tant d’amour à revendre, Naïve, incapable de comprendre, Je désirais plus que tout t’appartenir, Tu ne songeais plus qu’à t’enfuir. Plus je te criais mon amour, Plus tu y devenais sourd, Plus tu te sentais prisonnier, Captif, soumis et aliéné. Nous suivions des courants contraires Tu n’es qu’un aigle solitaire, Tu as l’aventure dans l’âme, Que ferais-tu donc d’une femme ? J’ai cru que donner suffirait Mais ce ne sera jamais assez Face à l’appel de ce grand large, Etends tes ailes, esprit volage. Aujourd’hui, je t’ouvre la porte Et tant-pis pour mes amours mortes Va, mon amour, envole-toi Au gré des vents, trop loin de moi. |
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