Tic, tac, tic, tac… le temps qui passe ne s’attrape pas
Tic, tac, tic, tac… Le temps qui passe ne reviendra pas
Enfant, la vie va lentement,
On aspire à devenir grand.
Pourtant, le temps passe inexorablement,
Les mêmes gestes, inlassablement.
Chaque jour, la machine toujours accélère,
Sans possibilité de faire marche arrière.
En un tic, nous sommes lundi,
Et en un tac, vendredi.
Transportés par la semaine,
Happés par le week-end,
Les mois nous entraînent vers les années,
Submergés par nos activités,
Asphyxiés par nos journées oppressantes,
Fatigués de nos nuits fuyantes.
La mécanique du quotidien,
Nous charriant vers nos lendemains
Poussés par ce rouage infernal,
Par cet engrenage dictatorial,
Des habitudes et des contraintes,
Tête baissée, sans aucune plainte.
Les mots, usés, sans cesse répétés,
Perdent de leur force et de leur beauté.
Les rires, à jamais endigués
Par les blessures endurées,
Restent dans nos cœurs prostrés.
Les larmes, au coin de nos yeux lézardés,
Coulent le long de nos joues, silencieusement,
Même sans peine, perpétuellement.
La répétition de la partition,
Jouée en maître jusqu’à saturation,
Amène, illusoirement, à l’oubli
Afin de se penser à l’abri,
Mais ce n’est que pure stratégie
Car si les symphonies se déclinent à l’infini,
Ephémères sont les musiciens,
Remplacés lorsqu’ils sont anciens.
Les heures filent, elles nous échappent,
Devenant fébriles, notre existence dérape,
Les rides, mon Amour, nous rattrapent,
Regarde, la vieillesse nous frappe.
Tic, tac, tic, tac… Le temps qui passe ne reviendra pas
Tic, tac, tic, tac… Le temps qui passe, quoiqu’on fasse, demain, nous emportera.
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