Dans l’hôtel, c’est le silence,

Derrière elle, doucement j’avance,

Nous montons sans bruit à l’étage,

Où je suis cette femme sans âge,

Triste, mais malgré toute jolie,

Je sens mon désir grimper aussi.

Professionnelle et séduisante, elle ouvre la porte.

Pour combler mes amours mortes,

Mes conquêtes enfuies, mes déceptions,

Je me suis adressé à la réception,

J’ai mes habitudes

Pour chasser la solitude,

L’ennui du quotidien,

Ma petite vie de vaurien,

Je viens souvent ici,

Pour y trouver l’oubli.

Sans mentir, je damnerais mon âme

Pour des mains de femmes

Glissant sur mon corps,

Je deviens conquistador,

Mon sexe comme une épée,

Fièrement dressé,

Pour un corps à corps sensuel,

Des gestes doux et naturels.

Je damnerais mon âme

Pour des mains de femmes

Pour de petits seins pointus

Ou bien des seins comme des obus,

Pour un instant de plaisir,

Pour encore une fois jouir.

Pendant cette parenthèse d’une heure,

Me sentir bien, être le meilleur,

Devenir un ange, un dieu,

Beau, grand, avec des cheveux.

C’est pathétique, je le sais,

Mais vitale, sans les prostituées,

Je serais un homme désœuvré,

Un homme seul et paumé.

Echange

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