Rocher nu face au large,
Les pieds dans l’eau,
Je me dresse face au vent,
Je regarde au loin passer les barges,
Et au dessus de moi les oiseaux,
Et ce par tous les temps.
Doré sous le soleil,
Réverbérant sa lumière,
Quand sur Le Havre, il apparaît chaleureux,
Nous préparant aux longues soirées de veille,
Quand l’été réchauffe mon coeur de pierre,
Oubliant les matins pluvieux.
Mais la plupart des jours,
Giflé par la mer,
Erodé par son flux et reflux,
Usé par les embruns déferlants,
Trempé par sa colère,
Solitaire et reclus,
Je serre les dents
Bombant le torse, je fais front,
Sans refuge où me cacher,
Sans ami pour m’épauler,
Qu’importe mes frissons,
Le vent et la mer associés,
Jouent avec moi comme si j’étais un galet.
Bien conscient malgré tout,
Que cette lutte est vaine,
Puisque je suis friable,
Je résiste fier et debout,
Jusqu’à en perdre haleine,
Car en aucun cas, je ne finirai grain de sable.
3 commentaires
Emmanuelle
Poème inspiré par un tableau de GiPi Ni… qui fait des oeuvres magnifiques…
Geneviève Nicolas
Présenté ainsi
Ce poème est encore plus beau
un admirateur
Simplement magnifique