Ils ont pris une aide ménagère,

Les livraisons des repas, une infirmière,

Quand ils sont deux,

C’est merveilleux,

Quand il n’en reste plus qu’un,

Dans leur yeux, se perçoit un immense chagrin.

Ils peuvent se regarder dans la glace,

Leurs parents sont à leur place,

Chez eux, entre leurs murs,

Solitaires et sans futur,

Abandonnés à leur triste sort,

Dans des maisons qui puent la mort.

Mais ils ont bonne conscience,

Ils viennent les voir certains dimanches,

Leur apportent des viennoiseries,

Des gâteaux, des confiseries,

Leur font de grands discours,

De grands sourires, donnent de l’amour,

De l’amour au compte gouttes,

De l’amour, perso, j’en doute,

Regardent leur montre à peine arrivés,

Entre deux trains, toujours pressés,

La vieillesse est une épreuve,

Quand on est malade ou veuve,

Quand on souffre et qu’on ne sait plus faire,

Les gestes les plus élémentaires.

Je ne veux pas, dans ces conditions, vieillir,

Seule, sans vous pour me chérir,

Grabataire, incapable de me gérer,

Aveugle ou sourde, deboussolée,

Je ne veux pas vivre dans ces maisons,

Trop grandes qui empestent en toute saison,

Je ne veux pas qu’on me douche,

Je ne veux pas de couche,

Je ne veux pas être traitée comme une enfant,

Vraiment, je préfère mourir avant.

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