Adolescents l’un contre l’autre sur ce banc,
Notre amour a débuté par un « je t’aime Emmanuelle »
Déroutant ma timidité,
Affolant mon coeur à l’excès.
Puis doucement grandissant,
Je t’ai offert mon corps de pucelle,
A toi, je me suis donnée,
Confiante et rassurée.
Cet amour a ensuite fait de moi une maman,
De mon corps à ton coeur cadeaux éternels,
Pour te dire comme je t’aimais,
Comme une promesse d’infinité,
Au fils des années, d’autres « je t’aime » furent jetés aux quatre vents,
Débordant de nos coeurs frêles,
S’invitant dans nos gestes, nos baisers,
Laissant ainsi, nos corps d’amour se combler.
Mais le temps passe obstinément,
Un jour d’été, tu as dit « je ne t’aime plus Emmanuelle
Et je ne t’aimerai plus jamais »
Et ton coeur et ton dos, tu m’as tournés,
Me laissant triste et affligée,
N’étant alors, pour toi, devenue,
Qu’une intime inconnue.
Sans commentaire