Avant quand il mettait ses mains entre ses cuisses,
Et que coquin, il lui baissait sa culotte,
C’était pour la toucher,
Pour la faire mouiller,
Susciter le désir,
Lui donner du plaisir,
Il prenait son temps,
Y glissait sa langue de temps en temps,
Et en échange, elle l’enveloppait de douceur,
Caressant son sexe doucement,
Dans un va et vient excitant,
Leurs deux corps alors en phase,
Pour les emmener tous les deux à l’extase.
Aujourd’hui, c’est pleine de merde ou de pisse,
Qu’il enlève sa culotte,
Pour lui retirer sa couche,
Elle ne lui donne plus sa bouche,
Elle ne se souvient pas,
De leurs ébats,
Elle a oublié jusqu’à son prénom,
L’insultant, le traitant de con,
Quand il insiste pour la laver,
Quand il veut qu’elle prenne son petit déjeuner.
Elle a alzheimer, sa tête s’est envolée,
Elle a déjà un pied de l’autre côté,
Et lui fait de son mieux,
Des larmes quelquefois au bord des yeux,
L’appelant encore chouchou,
Une main sur ses genoux,
Lui offrant encore de la tendresse,
En lui torchant les fesses,
Lui qui aimait tant rire,
Et surtout la faire rire,
Il est fatigué, épuisé,
De devoir la traiter comme un bébé,
A 87 ans, il se dit usé,
Mais ne se résout pas en Ehpad à la faire entrer,
Il est plein de culpabilité rien qu’à cette idée,
Lui, qui voulait mourir le premier, à ses côtés.
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